La fibromyalgie
La fibromyalgie est une maladie douloureuse chronique qui touche entre 2 % et 4 % de la population. Elle concerne principalement les femmes (environ 8 femmes pour 2 hommes).
La fibromyalgie est souvent associée à d’autres pathologie et de plus les examens biologiques et radiologiques ne montrent jamais d’anomalies. Par conséquent, le diagnostic est souvent long à être établi, il se passe souvent plusieurs années avant que les patients n’arrivent à mettre un nom sur ce qui les fait souffrir.
La fibromyalgie met en échec la médecine basée sur les preuves. En l’absence d’anomalies documentées les médecins prescrivent des traitements destinés à soulager les patients de leurs douleurs, essentiellement des antalgiques ainsi que des médicaments destinés à traiter les conséquences du vécu de la douleur, des psychotropes dont certaines classes ont montré une efficacité sur les douleurs des fibromyalgiques.
C’est tout l’appareil locomoteur qui peut être douloureux, c’est-à-dire les muscles, les ligaments et les articulations. La fibromyalgie s’accompagne également d’une fatigue importante, d’altérations du sommeil, de perte de concentration et de mémoire, d’anxiété et de tristesse, entre autres.
D’autres symptômes tels que maux de tête, troubles digestifs, nausées, contractions musculaires, frissons, légère fièvre, acouphènes, bouche sèche, yeux secs, ou démangeaisons généralisées, sont moins fréquents et aléatoires, ils peuvent apparaître à tout moment de la maladie.
Si la médecine ne trouve rien dans le corps alors c’est peut-être dans la tête. Le raccourci est facile mais ö combien tentant. Sauf que dans la tête tout semble normal aussi.
Alors qu’ont à nous dire ces malades ? Peut-être faut-il avant les écouter avant de lever un bataillon d’examens et de mobiliser des thérapeutiques de toutes sortes et parfois onéreuses. Souvent il y a, au moment du déclenchement de la maladie, un incident qui cause une frayeur comme une chute à ski ou un accident de la vie quotidienne. Ceci corrobore l’hypothèse d’une maladie qui serait l’expression d’une souffrance.
Les malades qui ont vécu une vie riche et active avant la maladie sont plongés dans une monotone routine rythmée par les douleurs que les prises d’antalgiques apaisent sans pour autant éviter l’angoisse d’une prochaine poussée.
La dépression qui n’est jamais très loin est essentiellement le résultat de la précarité des relations sociales.
L’apparente indifférence qu’affichent les patients face à la douleur est souvent l’expression d’une résignation, un masque social trompeur alors qu’intérieurement gronde une grande frustration, un indicible sentiment d’injustice.